En lecture, je n'ai jamais aimé l'expression "classique".
Quand peut-on dire qu'un livre est "classique"? Quand on l'étudie à l'école? Alors, Daniel Pennac serait un "auteur classique". Si jamais le hasard veuille qu'il me lise ici (sait-on jamais), j'aimerais bien savoir quel effet ça lui ferait!
Pour moi, un "classique", c'est un synonyme d'incoutournable.
Qu'en pensez-vous?
Dernièrement, j'ai voulu me lancer dans
Les Mystères de Paris
de Eugène Sue, dont j'avais beaucoup entendu parler comme étant l'un des précurseurs du roman-feuilleton du 19ème siècle.
En ouvrant le livre, je pensais à Dumas, Zola, Verne ou Walter Scott, des auteurs que j'aime toujours lire et relire et dont j'ai encore tant à> découvrir!
Et bien, je me suis arrêté bien avant la fin!
Certes, l'ami gégène sait ménager son suspens! On sent qu'il va se passer quelquechose de "terrible". Mais il y a trop d'anticipations. On attend, on attend encore que cette chose terrible arrive. Mais elle ne vient pas. Et en attendant, L'histoire se traîne, traîne en longueur, dans des détails inintéressants. C'est vrai surtout avec les dialogues. Je veux bien que les "feuilletonnistes" étaient payés à la ligne écrite, mais on ne sent pas ça chez Dumas ou Zola, par exemple.
Donc voilà, c'est dit: c'est trop long, on finit par se lasser, parfois on perd le fil, on pense à autre chose.
Mais surtout, le style est pesant, si peu naturel à nous autres, lecteurs d'aujourd'hui. Et on mesure les changements profonds entre la littérature de 1842 et celle d'aujourd'hui et combien on a gagné en liberté d'expression.
Mon précédent essai avec la "littérature classique" avait été
Les Grandes Espérances
de Charles Dickens.
Oh, que de noirceur là-dedans! Et, je n'ai rien contre l 'emploi du subjonctif imparfait mais pas à trop fortes doses.
Celui-là aussi, je l'ai lâché.
N'aimerais-je plus que des lectures "faciles"?
Et vous, vos dernières lectures d'auteurs du 19me siècle ou avant, c'était bien? Quand, quoi?
mardi 12 février 2008
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4 commentaires:
J'ai toujours eu envie de lire "les mystères de Paris". Et je sais même pourquoi.
D'une part parce que j'adore les bas-fonds sordides des grandes villes du 19ème siècle : Whitechapel, l'angleterre victorienne, Dickens, Holmes, Paris à la même époque, Zola, New-york, Caleb Carr... Pauvreté, misère, corruption...
Et puis parce que quand j'étais petit la télévision avait diffusé une série basée sur le roman d'Eugène Süe. La musique du générique, composée par Vladimir Cosma pour un orgue de barbarie résonne en moi encore aujourd'hui et reste irrémédiablement associée à des visages de truands, de prostituées et de vagabonds...
Je me suis donc promis de lire ce livre. Disons que je suis...prévenu ? ;-)
Moi aussi, j'aime l'ambiance "racaille". Un de ces jours, il faudra que je relise "oliver twist".
Chez Viny, tout est mimi...
Le terme classique ne s'applique pas à mon sens à Sue ou à Dickens, ce sont des auteurs du XIXè siècle, simplement, avec leur style propre (et tu dis pesant et peu naturel ... mais tu ne ressens pas ça chez Dumas, si?).
Mais on parle aussi de "classique" comme d'un modèle du genre et en cela, oui, Pennac peut être un classique. Mais pas au même titre que Molière ou Boileau qui le sont par référence au classicisme comme reprise de l'esthétisme cher aux Anciens.
Ton article m'a interpelée parce que je me suis interrogée sur le vrai sens du mot classique, alors merci Viny!
>Isa : Merci.
Non, je troure Dumas et Zola beucoup plus vivants!
Le "classique" comme référence d'un genre? D'accord. Comme "le seigneur des anneaux" est un classique de la bantasy.
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